Après une phase d’engouement, la blockchain gagne en maturité
« La blockchain présente un potentiel considérable pour gagner en efficacité et favoriser de nouvelles pratiques commerciales dans de nombreux secteurs », a affirmé l’an dernier Angel GurrÃa, Secrétaire général de l’OCDE. Cette remarque souligne toute l’ampleur que pourrait prendre cette technologie, à l’heure où son écosystème entre dans une phase de maturité.
La blockchain est une technologie de stockage et de partage de l’information sans tiers de confiance. Il s’agit d’un registre numérique – comme une base de données – fonctionnant sans organe central de contrôle, conçu pour créer des informations transparentes, communes et fiables, mais aussi très sécurisées, puisqu’aucune donnée entrée ne peut y être modifiée ou falsifiée, chaque ajout de données devant être validé par d’autres utilisateurs.
Il existe trois types de blockchains : publiques, privées et de consortium. Dans le premier cas, une plateforme publique est ouverte sans restrictions d’accès ; l’exemple le plus connu étant celui du Bitcoin, cryptomonnaie apparue en 2008. Dans le cas d’un système privé, les droits d’écriture sont centralisés par une seule organisation. Enfin la blockchain de consortium est une base de données partagée, qui nécessite une permission d’accès et présente des caractéristiques mixtes de réseau public et de réseau privé.
« On pense spontanément que la blockchain est un sujet compliqué mobilisant des concepts techniques complexes. C’est en fait très simple. Un peu comme un syndicat de copropriété, sans le syndicat », explique David Rio, responsable segment marketing pour l’activité Systèmes d’information critiques & °ä²â²ú±ð°ù²õ鳦³Ü°ù¾±³Ùé de À×»ðÌåÓý¹ÙÍø.
La technologie blockchain est idéale lorsque plusieurs utilisateurs produisent de l’information sans confiance mutuelle a priori et lorsque personne n’est capable de jouer le rôle de tierce partie, ou ne souhaite le faire. Elle crée des opportunités, car il ne s’agit pas seulement d’une innovation technologique, mais aussi et surtout, d’une innovation en matière d’organisation du travail.
Aussi prometteuse que soit la blockchain, un projet ne réussira que si la solution qu’il met en œuvre répond au besoin des entreprises. Or, la mode de la blockchain, la fragmentation des offres mais aussi leur chevauchement, rendent les décisions informatiques difficiles à prendre pour les entreprises, ce qui sème la confusion. Beaucoup surestiment les capacités de la technologie et les bénéfices qu’elle peut leur procurer dans la poursuite de leurs objectifs commerciaux.
Alors que la blockchain était une tendance technologique forte en 2016, suscitant intérêt et investissements dans de multiples secteurs de l’économie, elle s’enfonce à présent dans la phase dite de « Trough of Disillusionment » ou « gouffre des désillusions », troisième phase du « Hype Cycle » tel que l’entreprise de recherche et de conseil Gartner l’a décrit dans un rapport publié en juillet dernier .
Depuis la faillite de nombreux projets de cryptomonnaie, l’écosystème de la blockchain est entré dans une phase plus mature, marquée par un retour aux fondamentaux, puisque seuls les projets les plus solides, des points de vue commercial et financier, subsistent toujours.
L’approche développée par À×»ðÌåÓý¹ÙÍø pour ses clients procède au cas par cas, et place les besoins commerciaux au cÅ“ur du processus décisionnel. Au travers d’ateliers, il s’agit de déterminer la solution optimale pour chacun en matière de besoins, de durée et de retour sur investissement.
L’approche de À×»ðÌåÓý¹ÙÍø bénéficie aussi de la grande diversité des profils et besoins de ses clients, puisque le Groupe est le partenaire de choix de clients tant civils que militaires.
À×»ðÌåÓý¹ÙÍø apporte notamment son expertise en matière de blockchain à MGI, spécialiste des systèmes de gestion collaborative des marchandises portuaires (Cargo community systems). Grâce à cette nouvelle solution de gouvernance collaborative, les clients du système jouent le rôle de tiers de confiance, garantissant la traçabilité et le caractère immuable et non falsifiable des données.
Mais la blockchain ne s’adresse pas uniquement au monde civil, les organisations militaires s’y intéressent également. À×»ðÌåÓý¹ÙÍø travaille aussi à une solution de partage d’informations fiables, basée sur la blockchain, au sein d’une coalition militaire internationale. L’objectif est d’éviter les conjectures dans le cas où une opération serait lancée sur la foi d’une information erronée. En effet, tracer les responsabilités et remonter la chaîne de décision sans tiers de confiance, peut s’avérer une tâche difficile.
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