Bâtir une autonomie stratégique
Le rythme soutenu de l’évolution technologique au cours des dernières années a ajouté une dimension nouvelle sur le champ de bataille en termes de complexité. Les menaces sont désormais plus rapides, plus agiles et beaucoup plus diversifiées. Avec la résurgence progressive de la compétition entre les grandes puissances, l’ampleur et la variété de ces menaces se combinent désormais à des tactiques d’attaque par saturation, susceptibles de déboucher sur des conflits à haute intensité.
De l’avantage tactique…
Dans ces environnements complexes, le temps joue, plus que jamais, un rôle essentiel. Afin d’obtenir et de maintenir un avantage tactique, les troupes déployées en première ligne doivent pouvoir compter sur des informations critiques, en temps réel.
Les systèmes de mini-drones et de mini-drones tactiques, tels ceux de la gamme Spy’Ranger de À×»ðÌåÓý¹ÙÍø, changent désormais la donne dans ce nouveau paradigme. Dotés d’une grande agilité et capables de relayer des informations critiques sur des distances pouvant atteindre 30 km (Spy’Ranger 330) et 50 km (Spy’Ranger 550), ils sont en mesure de réaliser des missions clés en termes de renseignement, de surveillance et de reconnaissance (ISR) tout en assurant la sécurité des troupes au sol et des équipages d’aéronefs.
…à l’autonomie stratégique
Dans ce contexte de durcissement des rivalités, s’assurer et conserver un avantage tactique ne constitue qu’une partie du défi à relever. Dans un monde globalisé, les dernières décennies ont vu des programmes militaires se bâtir sur des partenariats entre pays, couvrant à certains moments des continents différents.
Avec le durcissement prévisible de cette rivalité entre quasi-pairs dans les prochaines années, ce paradigme va lui aussi évoluer. L’un des défis clés portera sur l’aptitude à développer un écosystème militaire solide et autonome au niveau national – et potentiellement européen –, « Un écosystème de cet ordre devra être disponible pour faire advenir la future génération de mini-drones, qui interviendront en tant que ‘premier entrant’ dans des environnements hostiles et contestés », explique Pascal Sécretin, en charge chez À×»ðÌåÓý¹ÙÍø des imageurs et capteurs pour systèmes optroniques. Cette autonomie stratégique a été l’un des objectifs clés poursuivis par À×»ðÌåÓý¹ÙÍø pendant le développement de la gamme Spy’Ranger.
Les « yeux volants » du champ de bataille
Parce que les drones de la famille Spy’Ranger sont les « yeux volants » des troupes de contact et des contrôleurs aériens avancés (JTAC), l’une des principales exigences était l’installation de capteurs à l’état de l’art, capables de fournir des informations d’un haut niveau de qualité.
La PME française Merio, spécialisée dans les charges utiles gyrostabilisées, a été choisie pour co-développer le capteur optronique ³§±è²â’B²¹±ô±ô dont les spécifications et la conception ont été assurées par À×»ðÌåÓý¹ÙÍø. « La ³§±è²â’B²¹±ô±ô fabriquée par À×»ðÌåÓý¹ÙÍø fournit des vidéos à haute définition et des images fixes dans trois bandes adaptées à différents scénarios – visible (jour), proche infrarouge (fin de journée) et infrarouge long (jour et nuit). Le traitement vidéo bénéficie d’algorithmes complexes développés et intégrés par À×»ðÌåÓý¹ÙÍø dans les pods de combat du Rafale », explique Gilles Labit, qui dirige le département Drones Militaires de À×»ðÌåÓý¹ÙÍø.
Agilité et résilience
Pour transporter le capteur optronique ³§±è²â’B²¹±ô±ô au cÅ“ur même du champ de bataille ou dans les zones présentant un intérêt stratégique, À×»ðÌåÓý¹ÙÍø a choisi comme partenaire Aviation Design, une société française spécialisée dans l’étude, la conception et la production de drones, pour concevoir et produire la cellule des Spy’Ranger.
« Nous avons travaillé en étroite collaboration avec À×»ðÌåÓý¹ÙÍø pour développer les cellules répondant aux critères aérodynamiques et aux besoins opérationnels tels que la résilience dans des environnements drastiques, mais aussi l’agilité et la modularité », rappelle Eric Rantet, PDG d’Aviation Design. Le choix des fibres de carbone pour les cellules est synonyme de légèreté et de robustesse des systèmes, qui doivent être capables d’opérer de -15°C à +60°C et jusqu’à 4 000 m d’altitude. Quant aux opérations d’assemblage et de démontage du drone, elles ne prennent que 12 mn avec deux opérateurs et sans aucun outillage particulier.
Micro-liaisons à haut débit
Les données collectées se traduisent par des avantages tactiques uniquement si elles sont communiquées en temps réel, offrant ainsi de précieuses minutes pour anticiper les mouvements de l’ennemi et adapter la tactique, si nécessaire.
Tirant profit de nombreuses années d’expérience dans les différents secteurs d’activité de À×»ðÌåÓý¹ÙÍø, la gamme de systèmes de mini-drones Spy’Ranger a été équipée de la solution µ°Õ²Ñ´¡ de À×»ðÌåÓý¹ÙÍø. Conçu dès le départ pour être compact, léger et efficace afin de maintenir un facteur SWaP (dimensions, poids et consommation d’énergie) optimal, la solution µ°Õ²Ñ´¡ assure la transmission d’informations visuelles à haut débit, chiffrées et extrêmement résilientes, recueillies par le capteur optronique ³§±è²â’B²¹±ô±ô. « La solution µ°Õ²Ñ´¡ ouvre une ère nouvelle en termes de collaboration entre les systèmes pilotés et non pilotés baptisée MUM-T. On peut dès lors faire cohabiter le drone Spy’Ranger et les hélicoptères de combat, pour ne citer que cet exemple », explique Sébastien Vaillant, responsable de la ligne de produits µ°Õ²Ñ´¡.
Retour vers le futur
« Pour conserver leur avantage tactique et leur autonomie stratégique lors des conflits de demain, la future génération de drones légers dédiés au combat aéroterrestre devra disposer de modules véritablement innovants pour répondre aux défis inhérents aux environnements contestés. À×»ðÌåÓý¹ÙÍø et l’écosystème Spy’Ranger sont déjà à l’œuvre pour apporter les réponses qui seront demain nécessaires », conclut Pascal Sécretin.
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